mercredi 25 janvier 2017

La lente remontée vers le Nord


Le départ de Puerto Williams fut vraiment difficile. je sens bien que c’est un tournant dans mon mon voyage.
Je laisse ici beaucoup d’émotions fortes, de sentiments profonds. Toutes les personnes que j’ai pu rencontrer m’ont beaucoup marquées.
Le climat ici est puissant, sans concession, le tempérament des gens également. Merci à tous de m’avoir donné autant de bonheur simple.
Première étape dans ma remontée vers le Nord, Punta Arenas. C’est avec le ferry Yaghan que je ferais le trajet. C’est une croisière fantastique qui emprunte le canal de Beagle, longe la cordillère Darwin, puis le canal Ballenero. Après une intrusion rapide et agitée dans le Pacifique le ferry retrouve les canaux qui le mène à Punta Arenas.

 Ce ferry accepte des passagers, mais sa mission première c'est le ravitaillement de Puerto Williams et le poste militiare YendeGaia.

40 jours me séparent de mon premier passage à Punta Arenas. Je retrouve la ville avec plaisir. Le dicton est donc vrai. Qui touche le pied de la statue de l’indien sur la place del Arma reviendra à Punta Arenas.


Le ferry Yaghan rythme la vie des habitants. Il dessert chaque semaine Puerto Williams.

Je ne m'en lasse pas....
Arret à Yendegaia, base militaire.

Coucher de soleil sur le canal Beagle.




Après 2 nuits sur le bateau, me voilà de retour à Punta Arenas.

Les graffs de Punta Arenas sont très expressifs

 


samedi 21 janvier 2017

Le cap Horn à la voile !


Aller caresser l'ile Horn à la voile me paraissait de l'ordre du rêve.
Puis parfois le rêve prends réalité.

Trois jours de navigation pour atteindre ce cap mythique chargé d'histoire. Ce jour là, le Horn a bien voulu nous laisser passer.

C'est plein d'émotion, d’humilité et de pur bonheur  que par ce matin de temps calme et ensoleillé est apparu ce cap légendaire.

Les mots sont parfois impuissant à décrire cette incursion dans des contrées souvent difficile pour la navigation.

Sur l'ile, où nous n'avons pas mis pied à terre, est érigé un mémorial en mémoire des nombreux marins disparus. Un poème de Sara Vial, poète chilien,  est gravé à proximité de cette stèle en forme d'albatros.

Je suis l'albatros qui t'attend
Au bout du monde.
Je suis l'âme en peine des marins morts
Qui ont doublé le cap Horn
Depuis toutes les mers du globe.
Mais tous n'ont pas péri
Dans les vagues déchaînées,
Aujourd'hui, ils volent sur mes ailes,
Pour l'éternité,
Dans une dernière étreinte
Des vents antarctiques.



Le rêve... 



Le départ tant attendu, un peu redouté aussi...


C'est parti à la voile. Destination Puerto Toro pour une escale de quelques heures.


Les grains font parti du quotidien...


La table à carte avec le poste de conduite intérieure.


Les deux grands marins du bord.... Iyan et moi !


Le Paso Gorée.

La carte marine du parcours.

Le bateau italien Fortuna naviguera de conserve avec nous durant une partie du trajet.

Froid moi? Oui .....!!!

Le rêve commence. Lever de soleil sur l'archipel des Wollaston après avoir traversé de nuit la baie de Nassau.

Nous passerons par le Paso Mar del Sur. Au fond l'ile Horn se dessine....

L'ile Horn dont nous ferons le tour dans le sens des aiguilles d'une montre.

LE phare mythique du Cap Horn.....Séance émotion... Forte...Très forte.

Coté Sud le passage du Drake et, à 500 milles nautique ,l’antarctique...

Le Sud du l'ile Horn.... nous passons de l'Atlantique au Pacifique....

Vigilance permanente.....

LE Cap HORN....

Puis il faut songer à rentrer...avant la prochaine dépression....

La baie de Nassau nous fera payer le prix de la visite....




vendredi 20 janvier 2017

Puerto Toro

Puerto toro est un petit village sur l'ile Navarino. C'est le peuplement permanent le plus austral de la planète. On n'y accède qu'en bateau.
Ses habitants,une vingtaine de personnes, sont composés de militaires, de pêcheurs et leurs familles
Un havre de paix en dehors du temps.
A proximité du village se trouve un ancien cimetière Yagan.



Arrivée en voilier depuis Puerto Williams. Une halte rapide avant le cap horn.









Église de Puerto Toro.

Le ponton pour l'accostage des navires








Le cimetière Yagan domine le canal de Beagle.

La Drosera, plante carnivore colonise les lieux humides.

















samedi 14 janvier 2017

Le pays Yamana

L'ile Navarino  connait depuis plus de 6000 ans un peuplement important de Yamanas (Yagan) .
Ce sont des nomades qui se déplaçaient dans des canoés fait d'écorce de lenga (Nothofagus pumilio).

La bêtise, la cupidité, l'ignorance et les épidémies ont eu raison de ce peuple le plus austral du monde.

En 1960, le gouvernement chilien a décidé de créer le village d'UKIKA , situé à proximité de Puerto Williams,rassemblant les derniers descendant des Yamanas.

J'ai eu la chance de participer à l'inauguration d'une exposition au musée anthropologique Martin Gusinde consacrée aux Yamanas. J'ai pu ainsi apercevoir Cristina Calderon la dernière descendante des Yamanas parlant la langue de ce peuple.

Groupe de jeunes femmes (1882)



Tombe Rosa Yagan à Puerto Williams



UKIKA
Discours d'inauguration de l'exposition.

Cristina Calderon, lors de l'inauguration de l'exposition consacrée aux  photos de Martin Gusinde le 12 janvier 2017.

Souvent il est possible d'apercevoir les vestiges des anciens campements.

Bahia Mejillonnes, un des derniers sites occupées par les Yamanas.

Cimetière "indigène"....

Cimetière Yagan de la baie Méjillones, face au canal de Beagle.


Reste des mollusques consommés par les Yagans.

l'ile de Navarino est une terre vraiment inspirante.